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PUB – Le changement climatique risque de nous faire bâiller indéfiniment

Dans le monde entier, la culture de café est menacée par le changement climatique. Les conditions climatiques extrêmes et la hausse des températures font mûrir les cerises de café plus rapidement, ce qui affecte la qualité du café et réduit rendement de sa production. Les caféiculteurs – qui ont déjà dû faire face à la pandémie de COVID et maintenant à la crise économique – peuvent difficilement faire face à cela. Fairtrade fait la différence grâce à un prix minimum équitable et à la prime Fairtrade. L’organisation plaide donc pour une plus grande détermination des entreprises et des consommateurs à opter résolument pour du café Fairtrade et à préserver ainsi l’avenir des producteur.rice.s de café. Nous en avons désespérément besoin, car à l’heure actuelle, en Belgique, seule une tasse de café sur 33 est certifiée Fairtrade. L’objectif ultime – un revenu vital pour les producteurs de café – semble encore bien loin, même si le gouvernement peut intervenir par le biais de la législation et d’initiatives volontaires telles que les conventions et les initiatives multipartites. Mais le gouvernement en est-il suffisamment conscient ? Et les entreprises ? Et qu’en est-il des consommateurs de café ? Un signal fort qui mobilise toutes les personnes concernées est crucial. C’est pourquoi Fairtrade Belgium en appelle à un bâillement collectif. Dès maintenant et jusqu’à la fin de la semaine du commerce équitable (et de préférence au-delà de cette période). Car si nous nos têtes sont défigurées par nos bâillements intempestifs, un monde dans lequel la culture du café est impossible est lui aussi défiguré !

Dans le monde entier, le café fournit un revenu à plus de 100 millions de personnes. Le café est principalement cultivé par environ 25 millions de producteurs familiaux (production à petite échelle) en Amérique latine, en Afrique et en Asie (du Sud-Est) sur des parcelles de moins de 2 hectares. Ensemble, ils fournissent 84% de la production mondiale de café. Les conditions climatiques et l’écosystème spécifique nécessaires à la production de café sont de plus en plus soumis à la pression du changement climatique. La hausse des températures, par exemple, entraîne une baisse des rendements et une détérioration du café. C’est désastreux, surtout pour les producteurs de café qui ne savent pas faire les investissements nécessaires pour s’adapter à leur environnement changeant. On estime que 44% des petits producteurs de café vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 3,20 USD par jour. En outre, la pandémie de COVID et la crise économique mondiale ont entraîné une augmentation considérable des coûts de production, tels que les engrais, que le prix du café – qui est actuellement en hausse – peine à compenser. Le commerce équitable offre une solution à ce problème. Le commerce équitable et le café : une longue histoire Le commerce inéquitable du café n’est pas nouveau et c’est justement ce qui est à l’origine du label Fairtrade lorsque le premier café labellisé est lancé aux Pays-Bas en 1988. 34 ans plus tard, nous constatons que le commerce du café est toujours aussi injuste et que le changement climatique met de plus en plus à mal les producteurs de café. Grâce à un meilleur prix et grâce à la prime Fairtrade, mais aussi à de nombreux projets axés sur des techniques de production durables telles que l’agroforesterie, Fairtrade soutient quelque 760.000 producteurs de café certifiés Fairtrade dans leur lutte contre le changement climatique. Mais il y a encore beaucoup de travail à faire. Par exemple, en 2020, seulement 8% de la production mondiale de café était produite selon les principes Fairtrade. Sur cette production totale, seul un quart a également été vendu aux conditions du commerce équitable. Cela signifie que les producteurs de café Fairtrade n’ont pu bénéficier du prix et de la prime Fairtrade que pour 25% de leur café. “Si l’on considère spécifiquement la Belgique, nous constatons que la part de marché du café Fairtrade en 2021 n’était que de 3%,” déclare Philippe Weiler , tout nouveau CEO de Fairtrade Belgium. “En d’autres termes, seule une tasse de café sur 33 porte le label Fairtrade ! Et ce, pour le produit emblématique du commerce équitable qui est le plus associé au label Fairtrade”. Comment en est-on arrivé là ? La réponse : trop peu de détermination, de courage et de volonté de la part des entreprises et des consommateurs pour opter pleinement pour le commerce équitable et le système Fairtrade. Ceci alors que le prix et la prime Fairtrade font pleinement la différence pour le producteur de café et que ces deux éléments constituent une étape nécessaire pour obtenir un revenu vital. “Le gouvernement doit également agir en faisant respecter le droit à un revenu vital par le biais des processus législatifs tels que le projet de loi sur le devoir de vigilance,” déclare Philippe. “Et le gouvernement devrait également encourager des initiatives volontaires qui donnent la priorité au revenu vital pour les producteurs de café. Par exemple, une initiative similaire à celle de Beyond Chocolate mais pour le café, aurait certainement un impact positif au niveau des revenus des producteurs de café.”

Plus de détermination, sinon nous allons bâiller à mort. La voie vers la solution est donc claire, mais il est urgent que les entreprises, les consommateurs et les
gouvernements prennent des décisions qui ont un réel impact. C’est pourquoi Fairtrade Belgium lance aujourd’hui sa campagne “Un monde sans café est un monde défiguré,” qui durera jusqu’au dernier jour de la semaine du commerce équitable (qui aura lieu cette année du 5-15 octobre). Sous le hashtag #savecoffee, Fairtrade appelle à bâiller pour éviter un monde défiguré. Bâiller contre un monde dans lequel les coûts de production du café grimpent sans cesse alors que son prix d’achat ne suit pas la même tendance. Le concept est simple : si nous ne faisons rien maintenant, il n’y aura plus de café dans quelques décennies. Et sans café, comment allons-nous rester éveillés ? Le “bâillement” est donc une protestation afin de soutenir les producteurs de café dans leur lutte contre le changement climatique et en faveur de la justice sociale. Parce que la justice climatique et la justice sociale sont les deux faces d’une même pièce.

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